Research on ethnic residential patterns is overwhelmingly empiricist in focus. The discursive context surrounding the socio‐spatial phenomenon needs to be acknowledged since it can have concrete impacts on the practice of urban social planning as well as the spatial behaviour of individuals and groups. Using Henri Lefebvre’s insights into the production of social space, this article looks at how a dominant representation of space is constructed, with its implications for ‘lived’ spaces and the spatial practices which circumscribe them. The case of Singapore is examined, where the government has appropriated the discourse surrounding ‘ethnic regrouping’ in an attempt to legitimize the unpopular policy of ethnic quotas in public housing. Alleging that ‘ethnic regrouping’ had been taking place during the 1980s, this was portrayed as undesirable and contrary to the ideal of integration. The imposition of ethnic quotas was thus justified as necessary and appropriate. Systematic analysis using the index of dissimilarity, however, problematizes this representation of space. The rhetoric surrounding ethnic regrouping is revealed to be a means of social discipline whereby the government imposes a particular representation of space and seeks to manipulate the social landscape via technocratic means. Les recherches sur les modèles résidentiels ethniques débordent d’empirisme. Or, le contexte discursif du phénomène socio‐spatial doit être reconnu puisque celui‐ci peut avoir des incidences tangibles sur l’exercice de l’urbanisme social, ainsi que sur le comportement des individus et groupes dans l’espace. A partir des idées d’Henri Lefebvre sur la production de l’espace social, l’article analyse comment s’élabore une représentation dominante de l’espace, avec ses implications sur les espaces ‘vécus’et les pratiques spatiales qui les délimitent. Dans le cas de Singapour, le gouvernement s’est approprié le discours autour du ‘regroupement ethnique’ dans le but de légitimer la politique impopulaire des quotas ethniques dans les logements publics. Sous le prétexte que le ‘regroupement ethnique’ s’était déroulé dans les années 1980, il a été présenté comme indésirable et contraire à l’idéal d’intégration. Les quotas ethniques ont donc été justifiés comme nécessaires et pertinents. Cependant, une analyse systématique utilisant l’indice de dissemblance remet en cause cette représentation de l’espace. La rhétorique entourant le regroupement ethnique apparaît comme un outil de discipline sociale grâce auquel le gouvernement impose une représentation particulière de l’espace, cherchant à manipuler le paysage social par des moyens technocratiques.
Details
Written by:
Chih Hoong Sin
Digital Object Identifier (DOI)
10.1111/1468-2427.00465
About DOI
Read full article as PDF
Read full article as HTML
See the references for this article