The co‐optation of squatters in Amsterdam and the emergence of a movement meritocracy: a critical reply to Pruijt

Abstract

This article explains how and why the relationship between the Amsterdam squatter movement and the local government has changed over the last decade. Besides reassessing Pruijt’s analysis of the Amsterdam squatter movement in a recent issue of this journal, the article also engages with the post‐Fordist literature on social movements. This literature is largely based on the assumption that a subversive identity is incompatible with co‐optation. However, as such ‘soft factors’ as culture gain more importance in urban growth strategies, it is likely that some segments of urban movements may become co‐opted while retaining their subversive identity. It is hypothesized that we are witnessing the emergence of a movement meritocracy: with the rise of soft neoliberal urban policies, the way in which the local polity delivers incentives follows an increasingly discriminatory pattern, giving a place to those segments that contribute to the cultural vibrancy of the city whilst ignoring segments that struggle for basic provisions. These processes are probably not peculiar to Amsterdam and there is an urgent need for post‐Fordist and other social movement theory to investigate what are the consequences of these shifts for government‐movement interactions. Comment et pourquoi la relation entre le mouvement des squatters d’Amsterdam et le gouvernement local a‐t‐elle changé au cours de la dernière décennie? Outre l’examen de l’analyse qu’a faite Pruijt du mouvement des squatters d’Amsterdam dans un récent numéro de cette revue, l’article s’appuie sur la littérature post‐fordiste des mouvements sociaux. Celle‐ci se fonde surtout sur l’hypothèse qu’une identité subversive est incompatible avec une cooptation. Or, comme les ‘facteurs intangibles’ tels que la culture prennent de l’importance dans les stratégies d’expansion urbaine, il est probable que certains segments des mouvements urbains pourront être cooptés tout en gardant leur nature subversive. On suppose l’apparition d’une méritocratie des mouvements: avec l’essor des politiques urbaines néolibérales de compromis, la manière dont le gouvernement local propose des mesures d’incitation suit un modèle de plus en plus discriminatoire, donnant une place aux segments qui contribuent à la vibration culturelle de la ville, tout en ignorant ceux qui luttent pour des services de base. Les processus n’étant sans doute pas propres à Amsterdam, il est urgent que les théories des mouvements sociaux, post‐fordistes ou autres, étudient les conséquences de ces changements dans les interactions entre gouvernement et mouvements.

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