City of talents? Berlin’s regional economy, socio‐spatial fabric and ‘worst practice’ urban governance

Abstract

Berlin’s reinstatement as the capital of Germany has raised great expectations of its transformation into a major economic centre of the European urban system. However, the city has not been able to fulfil these expectations. Today, Berlin is being hit by a financial crisis with dramatic consequences for the city’s future development prospects. This article outlines the main outcomes of Berlin’s socio‐economic restructuring in the 1990s: a tremendous loss of jobs in traditional industries has contributed to rising unemployment and the spread of urban poverty. The city has been a prime playground for speculative real estate investment, which has left behind a huge amount of unoccupied office space. On the other hand, new islands of economic growth have been developing in Berlin, particularly in knowledge‐intensive economic activities and the media industry. This development is related to the city’s functioning as a highly attractive living place for the ‘creative class’ in Germany. At the same time, the city is an outstanding example of ‘worst practice’ urban governance, which has led to a financial crisis with truly catastrophic effects. The current financial consolidation policy may damage the prospects of Berlin’s few growth sectors in the field of knowledge‐intensive economic activities. Le rétablissement de Berlin en capitale de l’Allemagne a suscité d’énormes attentes quant à sa transformation en centre économique majeur du réseau urbain européen, espoirs qui se sont révélés vains. Aujourd’hui, Berlin est frappée par une crise financière aux conséquences dramatiques pour les perspectives de développement de la ville. Cet article présente les principaux aboutissements de la restructuration socio‐économique de la capitale dans les années 1990: une terrible déperdition d’emplois dans les industries traditionnelles a nourri une progression du chômage et de la pauvreté urbaine; devenue terrain de jeu privilégié des spéculateurs immobiliers, la ville compte désormais une multitude d’espaces de bureaux inoccupés. En revanche, ont éclos des îlots de croissance économique, notamment dans les médias et les domaines où le savoir est important. Cette évolution tient au fonctionnement de la capitale comme lieu de vie particulièrement attrayant pour les ‘créatifs’ en Allemagne. Parallèlement, la ville constitue un remarquable cas de ‘pire pratique’ de gouvernance urbaine ayant amené une crise financière aux effets réellement catastrophiques; pour finir, la politique de consolidation financière actuelle va peut‐être entraver l’avenir des rares secteurs berlinois en expansion dans les sphères d’activités économiques demandeuses de savoir.

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